Histoire

Le kendo est l’aboutissement moderne des anciennes techniques japonaises de combat au sabre, ken jutsu ou gekiken, issues directement de la guerre.

Ces techniques guerrières se sont développées sur les champs de bataille, ou dans les combats singuliers. Durant plus d’un millénaire, du VII° au XVII° siècle, l’usage de l’arc, des armes blanches de tous genres, puis des armes à feu composa l’essentiel de l’existence du guerrier, mais c’est dans le sabre que le bushi (1) finit par déposer la quintessence de sa raison d’être et de disparaître.

Pendant les deux siècles et demi de paix que le Japon connut avant son ouverture au monde moderne en 1868, c’est autour du sabre que se forgea le code de conduite du guerrier contraint à la paix, et que se développa la pratique du ken jutsu devenu une sorte d’escrime.

Le sabre de bois, bokken, et surtout le sabre de bambou et de cuir, shinai, devinrent des répliques moins meurtrières du sabre d’acier, ken, connu en tant que katana.

Le «jutsu » que l’on peut comprendre dans le sens « d’habileté technique ») perdit son caractère utilitaire guerrier pour se transformer en une voie, do.

Le « do » en tant que discipline pour le perfectionnement du corps et de l’esprit de chaque pratiquant vise, au plus haut niveau, une meilleure harmonie sociale et apporte donc sa contribution à la paix.

Ce n’est pas le moindre paradoxe du kendo moderne, (mais il y en a des exemples similaires à travers le monde), d’être une activité qui exige le respect de l’intégrité de l’adversaire et une courtoisie absolue à son égard, alors que son processus historique est jonché de millions de «morts par le sabre ».

L’histoire du kenjutsu, et à sa suite du kendo, est authentiquement, et l’on pourrait dire exclusivement japonaise, dans la mesure où les influences continentales, principalement chinoises, ont cessé très tôt dans ce domaine. Dans son pays d’origine, cette histoire fait encore l’objet de très nombreuses publications, du simple ouvrage de vulgarisation jusqu’à la thèse universitaire.

Les exploits des kengo célèbres, que les livres, les revues, les bandes dessinées, le théâtre, le cinéma, la télévision ont fait pénétrer dans chaque foyer, font partie du patrimoine national.

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